L'ergonomie n'est pas le seul problème auquel se heurtent les bibliothèques électroniques. Ces nouvelles bibliothèques sont étroitement liés aux réseaux locaux ou métropolitains puisque c'est le média par lequel elle diffuse l'information. Les documents conservés sur XDOD sont numérisés à 600 dpi, une définition qui permet de restituer pleinement la qualité d'un document. L'exploitation de ces images haute définition se heurte à 2 obstacles:
Le premier point est en passe d'être résolu puisque des écrans à
matrice active d'une définition de plus de 300 dpi seront utilisés en
1996 dans la cadre du projet Callimaque . En
ce qui concerne le deuxième point et en supposant que le passage d'une
page à une autre ne doit pas prendre plus d'une seconde , la
transmission de 150 Koctets en 0,5 seconde (ce qui laisse une autre
demi seconde pour la décompression et l'affichage) requiert une bande
passante utile de 2,4 Mbit/s soit un débit brut d'environ 3 Mbit/s. De
la même façon, l'impression à la demande sur une imprimante de
production est aussi un service très gourmand en bande passante.
L'impression d'un document de 300 pages nécessite le transfert d'un
fichier de près de 45 Moctets. Pour que le transfert se fasse en une
minute il faut un débit minimum 6 à 8 Mbit/s.
Une telle bande passante reste encore assez peu courante dans les réseaux métropolitains et même si elle est disponible il ne faut pas oublier que nous parlons ici de 3 à 8 Mbit par seconde et par utilisateur. Même des liaisons ATM natives à 155 ou 622 Mbit/s pourraient devenir insuffisantes si l'usage des bibliothèques électroniques venait à se répandre. Un certain nombre de dispositifs peuvent être mis en place pour donner l'impression de feuilleter un livre même sans lorsqu'on ne dispose pas d'une bande passante de 3 Mbit/s: